Prévu pour sortir les 16 mars et 18 mars prochains respectivement en Russie et aux États-Unis, la polémique ne cesse d’enfler sur cette prochaine adaptation live de Disney. Et pour cause: le personnage ouvertement homosexuel du Fou, l’acolyte de Gaston, interprété par l’acteur Josh Gad.
Les critiques ont minimisé son importance, mais le réalisateur Bill Condon, lui, a révélé qu’il s’agit du « premier moment exclusivement gay » de l’histoire de Disney. La déclaration n’est pas passée inaperçue. L’idée de voir un personnage homosexuel dans un film Disney ne plaît visiblement pas à tout le monde. Au cœur de l’Alabama aux États-Unis, un cinéma en plein air a décidé de censurer La Belle et la Bête, pour faire savoir son mécontentement. De cette première réaction s’en suivait une pétition contre le film lancée par le pasteur évangéliste Franklin Graham, qui a déjà recueilli plus de 92 000 signatures. Selon cette pétition, elle affirme qu’« Ils essaient d’imposer le point de vue LGBT dans le cœur et l’esprit de nos enfants. Attention ! »
Du côté de la Russie, le film sera interdit au moins de 16 ans lors de sa sortie officielle, une décision qui intervient après une demande de Vitali Milonov, député ouvertement homophobe et membre du parti Russie Unie, auprès du ministre de la Culture. Selon Vitali Milonov, le film ferait une « propagande flagrante et éhontée du péché et des relations sexuelles perverses ». Le député est notamment à l’origine de la loi adoptée en 2013 et condamnant pénalement toute « propagande » homosexuelle devant mineurs. Cette scène du film ayant suscité tant de polémique met en scène une séquence dans laquelle le village danse et où deux hommes, Gaston et le Fou, se retrouvent par inadvertance nez à nez. « Il (le Fou) hésite », développait le metteur en scène, « un jour il veut être Gaston et le lendemain il veut l’embrasser », expliquait-il dans Attitude, un magazine gay britannique.